Noël

Noël, fêtes, anniversaires sont souvent l’occasion de réunion de famille .

Elles permettent à chacun de reprendre sa place . Les schémas de l’enfance sont rejoués. Tout y est ritualisé : chacun garde sa place ( souvent même autour de la table) et conserve le même rôle. L’individualité du “je” s’efface devant le groupe : celui de la représentation familiale.

La période de Noël fait écho à nos propres souvenirs d’enfance , au temps qui passe. A l’enfant que nous étions, à l’individu que nous devenons. Cette fête fait référence à la magie et possède pour certains une dimension religieuse, communautaire. 

Malheureusement, cette période est anxiogène. Cette appréhension est révélatrice de la difficulté de trouver notre place dans notre famille. Et même dans la société. Nos appréhensions ressurgissent : pression sociale, surconsommation, lumières, l’organisation entre les familles, le repas et décoration parfaits deviennent alors des angoisses .

Pourquoi le repas de noël n’est pas un repas comme les autres alors que les mêmes protagonistes y sont présents?

Parce que chaque année le fantasme du noël parfait, ou tout le monde est content, s’offre de jolis cadeaux ressurgit . Nous avons une vision idéalisée de cette période. 

Nous nous sentons obligés de nous retrouver en famille selon des codes familiaux définis. Nous ne nous sentons pas forcément entourés de gens bienveillants et réconfortants. Notre maturité psychologique a évolué mais autour de la table nous nous retrouvons à notre place d’enfant. Si les gens n’ont pas fait leur propre introspection, les paramètres ne peuvent pas changer: les enjeux restent les mêmes et les tensions familiales refont surfaces.

Trouver sa place :

Parfois nous ressentons ce moment comme un bilan forcé sur soi même surtout lorsque nous ne voyons notre famille qu’à cette période la. N’allons nous pas devoir nous justifier sur notre célibat? Le chômage? Les enfants? Les ont-dits entendus à notre sujet tout au long de l’année? 

 

La composition du foyer se modifie avec les décès, les divorces, les maladies, les naissances…Les familles recomposées obligent souvent à repenser les fêtes de noël . En grandissant, en devenant adulte, nous trahissons forcément notre famille . Des choix cornéliens s’offrent à nous. Avec qui et quand passer noël?

Peut être juste avec un peu d’imagination et en osant bousculer nos principes , nous pouvons trouver un terrain d’entente. Avec nos familles mais surtout envers nous même. Nous pouvons être acteur de notre moment!

Être seul :

Pour certains, c’est un moment de solitude et de tristesse. Notre famille est loin, nous travaillons, nous sommes en couple avec une personne mariée…la sensation de mélancolie prend le pouvoir sur celui de la magie de noël. Prenons en compte également que cette déprime est en corrélation avec la saison : propice au mal-être . Les journées sont plus courtes, la luminosité plus faible . Profitons de cette journée pour prendre soin de soi ,et se faire plaisir.  Essayons de casser notre routine en nous accordant un bon moment et surtout vivons le en pleine conscience.

Profiter de cette journée :

Nous pouvons aussi profiter de cette journée pour nous challenger : Ouvrir son coeur au bonheur des autres est un moyen d’en recevoir un peu soi-même. Chasser les mauvais souvenirs et les rancœurs. Lâcher prise , profiter de l’instant présent . Casser les codes et organiser le noël qui répond à nos attentes tout en respectant les autres . Chassons nos idées négatives: sourions , partageons , et donnons de notre temps.  Essayons d’accueillir nos émotions.

C’est aussi cela Noël!

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