Maman de 2 enfants, je suis à bout!

Celia est la maman de 2 enfants de 3 ans et 18 mois. C’est une maman heureuse mais à bout. Fatiguée, énervée, elle a du mal à accepter son quotidien. Entre culpabilité, peur du burn-out et résignation, elle nous raconte son histoire sur  le blog à la manière d’une « journal-therapie ». Merci pour ce témoignage. 

“Je m’appelle Célia, j’ai 34 ans. J’ai toujours voulu être maman. Dès mon plus jeune âge, je me suis toujours projetée dans ce rôle là. Je m’imaginais épanouie, aboutie, accomplie. J’ai rencontré mon compagnon il y a 4 ans. Tout de suite, je lui ai parlé de mon désir d’enfant. J’allais avoir 30 ans, c’était le bon moment. Je suis immédiatement tombée enceinte de Mila, puis 15 mois plus tard de Léo. Je suis aide soignante. Pour profiter au maximum de mes enfants, j’ai souhaité bénéficier d’un congé parental . Je suis donc mère au foyer : mon quotidien c’est les enfants, le ménage, les courses, les siestes, les repas, les bobos… je l’ai voulu et j’aime être chez moi mais par moment, je suis à bout ! surtout depuis l’arrivée de mon dernier. J’ai peur de faire un burn-out.. et je culpabilise. Car j’ai tout pour être heureuse.

J’ai l’impression de ne plus exister en tant que femme. Je n’ai pas forcément d’envie particulière, je crois que j’ai juste besoin de calme et de silence. Pouvoir me laver sans me dépêcher, passer du temps sur les réseaux, lire… même me laver tout court. J’ai besoin de dormir une nuit entière, je rêve d’une grasse matinée….

Mon mari rentre tard. Il arrive pour le coucher des enfants . Un grand moment !

J’aime mes enfants mais je suis à bout!

Mes enfants ont seulement 18 mois d’écart et sont très demandeurs . Je trouve que je n’arrive pas à leur donner assez d’attention tellement je suis débordée par moment. Je culpabilise de ne pas être la maman que j’imaginais. Ce que je trouve le plus difficile? gérer les cris. Ils ne s’expriment que de cette façon comme ils ne savent pas encore parler. Du coup, qu’ils soient énervés, contents ou qu’ils veuillent quelque chose, ils crient.

J’ai l’impression de passer mon temps à râler sur tout le monde… Je ne me reconnais plus…

Il faut aussi gérer les journées à 1000 à l’heure, même quand on n’a pas eu son quota de sommeil : avec 2 enfants en bas âge il y en a toujours un qui se réveille la nuit.

J’ai hâte qu’ils  grandissent un peu, qu’on puisse retrouver des activités familiales comme aller la plage sans que ce soit l’expédition, manger au restaurant ou faire une sortie autre que le parc près de la maison.

Ma charge mentale me pèse…

Dès que nous partons en balade, je dois penser à tout et pour tout le monde. J’ai l’impression de ne pas profiter. Mais même si en ce moment je trouve ma vie compliquée, c’est aussi grâce à eux que je suis heureuse. Mes enfants vont bien, nous rions beaucoup. J’ai cette chance de partager leur quotidien et les voir grandir.

Cependant, je n’arrive pas à relativiser. Je me demande parfois si je ne souffre pas d’une dépression. J’ai peur du burn-out. Je pleure souvent, mon mari ne comprend pas. Cela me permet de vider mon trop plein d’émotions. Tous les soirs, je me dis que je devrais reprendre une activité autre que les enfants. Le matin, j’oublie tout et je reprends ma journée.

Je n’ai pas envie de donner l’impression que je me plains.  Je culpabilise déjà tellement. Quoi qu’il en soit,  livrer mes émotions, mes ressentis me fait du bien. Je pense consulter une psy…
Je me dis qu’un jour, ils seront grands et que je serais “peut-être” nostalgique de cette période.”

Quand consulter un psy?

Quand et pourquoi consulter un psy?

Il existe tellement de raisons d’aller consulter un psy qu’il est difficile de toutes les citer… Mais n’oublions pas, n’importe qui peut aller en thérapie. Il n’y a pas de raison plus légitime qu’une autre de consulter. La démarche est courageuse. Mais elle vaut le coup!

Voici une liste non-exhaustive des raisons qui peuvent nous conduire à consulter :

  • Ressentir  un mal-être
  • Vivre un deuil
  • Avoir vécu un traumatisme 
  • Être envahi par ses émotions qui surviennent régulièrement 
  • avoir des difficultés dans les relations sociales 
  • Être interpellé par une situation dérangeante
  • Avoir vécu un accident, une maladie, un choc…
  • Ressentir des douleurs physiques inexpliquées
  • Faire le point sur sa vie
  • Décharger son quotidien
  • Comprendre ses schémas
  • Demander de l’aide 
  • Trouver sa place dans la famille
  • Gagner en estime et confiance en soi
  • Prendre une décision
  • Éviter le burn-out professionnel
  • Éviter le burn-out parental 
  • Remettre en question les échecs
  • Être écouté
  • Retrouver du sens et de la Liberté
  • Soulager une souffrance 
  • Prendre du temps pour soi 
  • Retrouver le goût des choses 
  • Se connaître 
  • Se comprendre 
  • Surmonter des événements 
  • Faire face à une transition 

Et tellement encore d’autres raisons… chaque ressenti est unique, chaque situation également… c’est ce qui fait toute l’individualité de l’humain.

De façon générale, il peut être utile d’aller voir un psy dès lors que l’on rencontre des difficultés que l’on n’arrive pas à dépasser par ses propres moyens…

Je peux vous accompagner…

 

Je suis la maman d’un enfant autiste

Melissa  a 34 ans. Elle est architecte, en couple depuis  7 ans. Elle est maman de 2 enfants de 4 ans  et 2 ans. Elle nous raconte comment elle a été interpellée par le comportement de son fils.  Jusqu’au diagnostic. Matéo souffre de troubles autistiques. Elle nous confie son histoire sur  le blog à la manière d’une « journal-therapie ». Merci pour ce témoignage. 

“Mon fils Mateo est un petit garçon qui a été diagnostiqué autiste en 2019. 

Je témoigne pour que vous appreniez un peu à le connaître, et ainsi être plus à l’aise et moins inquiets en présence.

Mateo est né à terme. Une grossesse parfaite. Un bébé désiré.

Après quelques jours à la maternité, nous sommes rentrés à la maison. Il ne dormait pas : ni les siestes, ni les nuits , et ce jusqu’à ses deux ans. C’est une particularité des autistes : les difficultés à trouver le sommeil.

Mateo avait besoin d’être bercer constamment, je lui chantais des chansons, parfois toute la nuit.

Il aimait manger, c’était un beau bébé potelé. Très vite le sein ne suffisait plus, il voulait manger comme nous. Je l’ai diversifié dès 3 mois et demi.

Il a toujours été  en avance sur beaucoup de choses. Il s’est assis tôt, s’est mis debout ,  a dit  “papa” et “maman”. Dès qu’il a commencé  à ramper, je ne pouvais plus le lâcher des yeux. Depuis  ce moment là, je le surveille activement, il ne cherche à faire que des choses dangereuses et interdites. Mateo ouvre et ferme les placards, éteint et allume les lumières, c’est le debut des actions stéréotypées, qui sont fréquentes chez les autistes.

Je commence à être étonnée…

Il ne  parle toujours pas, mais arrive à se  faire comprendre en m’amenant  vers ce que qu’il veut et en mettant sa main dessus. Si je ne comprends pas il hurle… souvent. Il ne supporte pas la frustration.

Il apprend  à marcher, fait des puzzles, reconnaît les lettres les chiffres. Il enchaîne les activités. Je le trouve en avance, il m’épuise. Il demande une attention constante. mais c’est mon premier enfant, je n’ose pas comparer.

Nous décidons d’avoir un autre enfant. Anna arrive dans nos vies. Immédiatement, Mateo l’aime, mais ne supporte pas ses pleurs. Les autistes ont parfois du mal avec les bruits forts ou stridents, ou inhabituels.

La directrice de la crèche m’interpelle sur le fonctionnement de mon fils . Je lui fais faire un dépistage précoce : troubles autistiques. 

Tout s’explique. Même , si sur le coup son Papa n’y croit pas vraiment : les  crises de frustration lors des changements d’activités, les gestes des bras et des mains lorsqu’il est content (flapping), l’hyperactivité, les difficultés pour se faire obéir, le peu de sommeil…

Nous décidons de faire corps et de le faire évoluer du mieux que nous pouvons. Il commence enfin à aligner quelques mots, laborieusement. C’est une action qui lui coûte beaucoup, mais il fait des efforts. 

Nous faisons une demande d’AVS, pour l’intégrer à l’école. Tout le monde est optimiste pour son avenir , moi j’ai peur .

J’ai peur qu’il soit rejeté, qu’on regarde Mateo comme un enfant différent, qu’on  le trouve méchant parce qu’il est brute. Il ne sait pas exprimer ses émotions, il crie beaucoup. 

Il n’est qu’en petite section de maternelle, mais je vois la différence entre lui et ses camarades. La maîtresse est super, l’AVS aussi. Nous avons de la chance. 

La chance d’avoir eu un enfant comme celui-ci, un enfant qui va bien. Qui est capable de nous ouvrir au monde.

Nous recevons beaucoup. Mateo joue avec les enfants de nos amis. Il est en recherche d’amitié mais je vois bien que c’est difficile d’établir le contact.

Je lis beaucoup de blogs, suis sur des groupes Facebook. Un jour j’aimerais intégrer des associations. Pour le moment, nous nous adaptons. Nous sommes fiers de notre famille extra-ordinaire. Même si être maman d’un enfant autiste était loin de nos projections, nous le remercions de nous avoir choisis.”

Pourquoi consulter un psy?

« En thérapie, je me vois différent dans le miroir » Ricky Williams

Il existe tellement de raisons d’aller consulter: n’importe qui peut aller en thérapie et qu’il n’y a pas de raison plus légitime qu’une autre

Nous pouvons nous trouver en difficulté et vouloir (ou avoir besoin) d’aide !

La stigmatisation de la thérapie est encore bien présente. Certains hésitent à parler à leur entourage de leur envie de consulter parce qu’ils ont peur de ce qu’ils vont dire..

Personne n’a peur de dire qu’il va chez le médecin. Allez chez le psy , devrait être du meme ordre. Vous avez le droit de consulter et il n’y a aucune honte ni culpabilité à avoir.

Alors, pourquoi consulter?

  • Vous ressentez un mal-être
  • Vous avez vécu un traumatisme
  • Vous répétez les mêmes schémas 
  • Vos émotions vous envahissent
  • Vous avez besoin de parler, de décharger 
  • Vos relations sont compliquées 
  • Vous avez envie de prendre un moment pour vous 
  • Vous n’avez plus le goût des choses que vous aimiez avant
  • Vous souhaitez en apprendre plus sur vous 

Bien évidemment cette liste peut se dérouler à l’infini… Mon approche est bienveillante et je saurai vous accueillir et vous accompagner. Nous définirons ensemble le cadre de la thérapie.
A bientôt …

Je suis amoureuse d’un manipulateur

Sophie a 38 ans. Il y a 3 ans elle est tombée amoureuse de son patron : un homme parfait qui s’est révélé être un manipulateur. Aujourd’hui, guérie de son emprise, Sophie tente de se reconstruire. Elle nous raconte son histoire sur le blog à la manière d’une « journal-thérapie ». Merci pour ce témoignage.

« Je suis assistante de direction. C’est très cliché, mais très vite, je suis tombée sous le charme de mon directeur. Et c’était réciproque. Notre histoire a commencé comme un conte de fées : projets d’avenir à deux, voyages… Mais très vite, les choses se sont gâtées. J’ai réalisé qu’il voyait d’autres personnes. Je l’ai même surpris en pleine action avec une autre femme… il passait d’une femme à l’autre, sans aucun remord. Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai accepté… il « me retournait le cerveau ». Je voulais le croire… alors, une longue descente aux enfers a commencé… elle a duré 3 ans.

J’ai commencé à souffrir. Il soufflait le chaud et le froid. Il était tantôt adorable, bourré de bonnes attentions, voulait me faire plaisir, puis sans aucune explication il devenait froid, méprisant, méchant.

Comme je ne comprenais pas, je culpabilisais. Je m’en voulais, et je m’excusais. Plus il me sentait faible, plus il me soumettait. Et moi, je perdais toute confiance en moi. Je pensais que s’il n’était plus dans ma vie, je ne vivrais plus. Même, que je ne rencontrerais plus jamais personne.

Devant les autres collègues du bureau, il était charmant, flatteur, semblait à l’écoute et sûr de lui, prêt à rendre service. Tout le monde l’adorait.

Un jour, il est allé trop loin. Il m’ a insulté car je ne l’avais pas assez excité au lit. Il m’a jeté mes affaires à la figure. J’étais humiliée. Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. J’ai eu peur. C’était violent, déstabilisant.

Je me suis confiée à ma meilleure amie. Je ne pouvais plus travailler à ses côtés. Alors,  j’ai démissionné. J’ai cru que je pouvais m’en sortir.

Malheureusement je suis a nouveau tombée dans ses griffes.

J’étais sous emprise. J’étais devenue une proie. Et lui s’amusait de ça.

Même, il était excité de me voir souffrir. J’avais maigri de chagrin : il se moquait de mes formes d’enfant. Je ne me maquillais plus. Il me trouvait trop aguichante alors je voulais correspondre à ses attentes . Il me trouvait ridée, n’avait plus envie de me faire l’amour. Par contre , je continuais à lui donner du plaisir . En bon petit soldat, je réalisais ses fantasmes. Il me dictait ses volontés.

Je ne travaillais plus, j’étais au chômage. Retrouver un job, c’était le risque d’être moins disponible.

Alors je restais chez moi. A l’attendre. Notre couple était  une suite de départs, de silences, de réconciliations, un cycle infernal…

J’étais détruite. Mais je l’aimais . Et le pire, c’est que je pensais que lui aussi. Je me disais « il ne sait pas aimer, il m’aime mal »

J’ai voulu me suicider. Pour qu’il soit à mon chevet, me réconforte… Il n’a même pas daigné prendre de mes nouvelles.

Mes parents sont venus me chercher. Ils m’ont hébergé chez eux.  J’etais perdue, je n’avais plus de repères. J’ai changé de numéro de téléphone.

Aujourd’hui, je me reconstruis au quotidien. J’ai beaucoup travaillé sur moi pour comprendre les raisons qui m’ont conduites vers ce genre d’individu. Je suis consciente d’avoir ma part de responsabilité. J’ai perdu confiance mais je crois toujours au bonheur…. »

“J’ai une double vie depuis 20 ans”

Cathy, 50 ans, vit une grande histoire d’amour avec Thierry depuis trente ans. Elle entretient parallèlement une liaison régulière et clandestine avec Éric depuis 20 ans. Elle trouve son équilibre dans cette double vie. Elle nous raconte son histoire sur le blog à la manière d’une « journal-thérapie ». Merci pour ce témoignage.

« Je m’appelle Cathy, j’ai 50 ans, un bon boulot et surtout je suis mariée depuis 30 ans avec Thierry. Ensemble, nous avons 2 enfants. Nous nous aimons. Pourtant, j’entretiens une relation depuis 22 ans avec Éric. Ensemble, nous vivons une relation régulière mais clandestine.

J’ai aimé  Thierry dès notre première rencontre . Nous avions 20 ans. Immédiatement, j’ai su que nous pouvions construire une relation durable. Mais peut-on passer toute une vie avec quelqu’un ? À l’époque, déjà, cela me questionnais. Je l’aimais, mais j’aimais aussi l’aventure, la sexualité, l’adrénaline, séduire …  cependant, j’ai très vite refoulé ce besoin, ces envies. Tromper mon compagnon ne faisait pas parti de mes valeurs ni de mon éducation.

Nous nous sommes rapidement installés ensemble, puis nous avons eu deux garçons. Dans la logique, nous avons acheté une maison. L’hiver, nous partions au ski, l’été à la mer. Notre couple était simple, nous n’avions pas de prise de tête.

Devant l’école maternelle, j’ai rencontré Éric, un parent d’élève, camarade de mon fils.Nous avons résisté 3 ans à l’attirance que nous éprouvions. J’avais 30 ans. 

Puis, nos enfants sont passés au CP. Ce qui devait arriver, arriva. Nous avons cédé à la tentation. Nos conjoints et nos enfants se connaissaient, nous étions tous les deux heureux en couple. Mais, notre relation était très forte, très intime, très précieuse . Et surtout très clandestine!  : c’était très clair entre nous : pas question de mettre  nos familles en péril.

Je devais bien me l’avouer, cette situation me comblait. Les deux histoires étaient tellement différentes que je n’avais pas l’impression de tromper Thierry. Je ne me disais jamais que j’avais un amant. Même si dans la réalité, nous vivions une véritable histoire d’amour. Parfois, je me sentais coupable, j’avais peur que mon mari découvre ma double vie. Mais en même temps, j’apprenais à me connaître, Éric me permettait d’être moi-même.

Je m’étais fixée des limites : que personne ne soit au courant, que Thierry soit toujours prioritaire et surtout ne faire souffrir personne. Mon mari serait dévasté. Dans mes moments de doute, j’étais effondrée lorsque je m’imaginais le pire. Cela peut paraître idiot mais je me considère comme quelqu’un de fidèle. 

Avec Éric, notre histoire dure. Je me sens chanceuse d’avoir rencontrer quelqu’un comme lui avec qui une telle liberté est possible. 

Cependant, aujourd’hui il souffre de la situation. De son côté, ça va moins bien avec sa femme. Je sens qu’il veut me faire prendre des risques. Cela, je ne lui permets pas.

Quelquefois, je pense mettre fin à notre relation. A cette double vie. Je suis certaine que nous nous aimerons toute notre vie. Notre  relation est vraiment sincère. Je rejette le moment où nous allons nous séparer. D’avance, je sais que je vais être malheureuse. Mais ma priorité c’est mon mari. »

Lettre d’un ado à son parent


“L’adolescence correspond à la période du développement au cours de laquelle s’opère le passage de l’enfance à l’âge adulte.”
Chaque parent éprouve des doutes, des craintes et des  incertitudes face à son enfant qui grandit : ce sentiment d’ingratitude ressenti quand son enfant passe de l’innocence à l’adolescence… Le texte qui suit n’est pas de moi mais d’un auteur inconnu. Je le partage car je le trouve vrai, juste et qu’il m’a touché.”Chers parents, Ce conflit dans lequel nous sommes maintenant, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux pas l’expliquer parce que je n’ai pas le vocabulaire pour le faire et parce que, de toute façon, ce que je dirais n’aurait pas de sens. Mais j’ai besoin de ce combat. Désespérément. J’ai besoin de te détester pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives au fait que je te haïsse et que tu me haïsses. J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe ce sur quoi nous sommes en conflit : heure du coucher, les devoirs, le linge sale, ma chambre en désordre, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit(e) ami(e), pas d’amis, mauvaises fréquentations. Peu importe. J’ai besoin de me battre avec toi au sujet de ces choses et j’ai besoin que tu t’opposes à moi en retour. J’ai désespérément besoin que tu tiennes l’autre extrémité de la corde. Que tu t’y accroches fermement pendant que je tire de mon côté, que je tente de trouver des appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens. Avant, je savais qui j’étais, qui tu étais, qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus. En ce moment, je cherche mes limites et, parfois je ne peux les trouver qu’en te poussant à bout. Repousser les limites me permet de les découvrir. Alors je me sens exister, et pendant une minute je peux respirer. Je sais que tu te rappelles l’enfant doux que j’étais. Je le sais, parce que cet enfant me manque aussi et, parfois, cette nostalgie est ce qu’il y a de plus pénible pour moi. J’ai besoin de ce combat et de constater que, peu importe combien terribles ou exagérés sont mes sentiments, ils ne nous détruiront ni toi ,ni moi. Je veux que tu m’aimes même quand je donne le pire de moi-même, même quand il semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que tu t’aimes toi et que tu m’aimes moi, pour nous deux. Je sais que ça craint de ne pas être aimé et d’être étiqueté comme étant le méchant. Je ressens la même chose à l’intérieur mais j’ai besoin que tu le tolères et que tu obtiennes de l’aide d’autres adultes. Parce que, moi, je ne peux pas t’aider pour le moment. Si tu veux te réunir avec tes amis adultes et former un « groupe de soutien pour survivre à la fureur de votre adolescent », c’est ok pour moi. Ou parler de moi derrière mon dos, je m’en fiche. Seulement ne m’abandonne pas. N’abandonne pas ce combat. J’en ai besoin. C’est ce conflit qui va m’apprendre que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signifient pas la fin d’une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter moi-même, quand bien même cela pourrait décevoir les autres. Et ce conflit particulier prendra fin. Comme tout orage, il se calmera. Et je vais l’oublier, et tu l’oublieras. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu t’accroches de nouveau à la corde. J’en aurai besoin encore et encore, pendant des années. Je sais qu’il n’y a rien de satisfaisant pour toi dans ce rôle. Je sais que je ne te remercierai jamais probablement pour ça, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait, pour tout cela, je vais probablement te critiquer. Il semblera que rien de ce que tu ne fais ne soit jamais assez. Et pourtant, je m’appuie entièrement sur ta capacité à rester dans ce conflit. Peu importe à quel point je m’oppose, peu importe combien je boude. Peu importe à quel point je m’enferme dans le silence. S’il te plaît, accroche-toi à l’autre extrémité de la corde. Et sache que tu fais le travail le plus important que quelqu’un puisse faire pour moi en ce moment. Avec amour, ton enfant adolescent.”

Reconnaitre la dépendance affective

La dépendance affective consiste à combler un vide, une faille dont nous n’avons pas conscience.

Elle est assimilée à une addiction :

  • A son conjoint et à son regard
  • A ses enfants 
  • A son travail 
  • A la validation d’autrui
  • Aux schémas répétitifs 

Elle permet de combler un manque, remplir son vide intérieur coûte que coûte pour ne pas penser ni souffrir. ( Il faut noter que souvent nous n’avons aucune conscience de ce phénomène)

Les caractéristiques de la dépendance :

  • Difficulté a prendre des décisions :  besoin de la validation d’autrui
  • Crainte des conflits : de peur d’être exclu des relations
  • Peur du projet : peur d’échouer 
  • Absence de limite : difficulté à poser un cadre 
  • Satisfaire les autres : aide , quitte à s’oublier 
  • Besoin de l’entourage : pour les taches administratives, la gestion du quotidien 
  • Jalousie excessive : besoin d’être le centre
  • Peur d’être seul 
  • Addiction :  aux jeux, à alcool, au sport…

Si nous nous reconnaissons dans quelques affirmations, nous pouvons considérer que nous possédons des caractéristiques de la dépendance . 

La prise de conscience de nos  zones de vulnérabilité ,  permet de comprendre ses failles et ainsi commencer à modifier son comportement.

Je peux vous accompagner …

Le couple dysfonctionnel

Un couple dysfonctionnel fait référence à une union dans laquelle les valeurs et les comportements qui devraient être présents sont absents ou ne fonctionnent pas correctement. 

Il s’agit d’un couple qui pourrait fonctionner mais qui ne marche pas à cause des blessures, de l’ histoire personnelle de chacun, d’un manque de volonté … 

Dans les faits, comment reconnaître une relation dysfonctionnelle? 

 

1- la dépendance :

Être trop dépendant de son conjoint  dans un couple n’est pas un mécanisme sain. Son partenaire ne peut pas être son meilleur ami, son confident, son amant, son psy, son comptable …la réalité est qu’il est nécessaire de s’investir personnellement ailleurs que dans son couple.

2 – l’écoute : 

Prêter une oreille attentive aux ressentis et aux pensées de l’autre est essentiel dans une relation. Nous pouvons ne pas être d’accord, avoir des avis différents . Cependant, nous devons respecter l’autre dans son intégralité, sans jugement. Mais nous devons aussi être écoutés . Et par conséquent oser parler , communiquer.

3 – les séparations :

Les relations peuvent être compliquées mais ne doivent pas être difficiles. Les ruptures, les séparations épuisent. Le couple devient alors insecure. Trop de va et vient dans une relation sont néfastes. Les retrouvailles sont certes des lunes de miel mais ne durent pas. Parfois il vaut mieux stopper la relation…

4 – l’harmonie :

Un couple dysfonctionnel n’a aucune harmonie . Ils n’a pas de direction commune . Ce n’est bien évidement pas une question de caractère, mais plus tôt un problème de but, d’idée, de désirs : de projets.

5 – le déséquilibre des pouvoirs :

Dans une relation saine, les deux partenaires se disputent le pouvoir lors d’un conflit. La relation est dysfonctionnelle lorsque le pouvoir et le contrôle prennent le dessus sur l’amour et le respect. Un des deux partenaires prend le dessus systématiquement et impose sa vision a l’autre.

Nous restons dans une relation dysfonctionnelle parce que nous pensons que l’autre peut nous rendre heureux.  Nous imaginons que nous devons nous adapter, être plus conciliant, faire des efforts.. Malheureusement, nous sommes seuls face à notre moi intérieur, nos failles, nos problématiques.

Je peux vous accompagner …

Identifier une relation toxique…

Une personne toxique est un conjoint, un collègue de travail, un ami, un parent… lorsque nous nous sentons mal à l’aise, inconfortable vis à vis de quelqu’un nous sommes peut être en présence d’une personne toxique . Nous ressentons un stress, une tension en presence de cet individu mais il est difficile de savoir pourquoi au départ… Nous sommes des êtres de relations, ainsi nous cherchons instinctivement l’harmonie dans la communication. Cependant des relations se révèlent être essentiellement destructrices : on parle de relations toxiques, c’est-à-dire psychologiquement nocives.

1 : qu’est ce qu’une relation toxique :

Dans notre entourage, certaines personnes nous veulent du bien.  Et d’autres, qui  nous mettent à mal, nous font perdre en énergie. Une relation saine est une relation fluide sincère et réciproque. La relation toxique est l’inverse . Elle se construit en notre défaveur. In fine, l’autre profite de nous.

Au départ il est difficile de se rendre compte si nous avons  à faire à une personne toxique. C’est le fait de la côtoyer qui met en lumière les attitudes malsaines.

2 : reconnaître une relation toxique :

  • Je me sens nié lorsque je dis quelque chose. Je m’exprime de moins en moins car je ne me sens pas écouté. Je ne contredis plus l’autre et ne suis plus actrice de mes choix : je suis dans un stress psychologique 
  • Je suis fatigué , je dors beaucoup ou au contraire je ne trouve plus le sommeil. Je suis vidé , exténué. Je ne me rends pas encore compte que je suis en présence d’une personne toxique, pourtant mon corps se met en alerte.
  • Je me sens coupable de ressentir “des warning “ vis à vis de l’autre . Je ne sais plus comment dire les choses pour être entendu alors que mon partenaire n’a aucune culpabilité.
  • L’autre joue avec mes émotions, ma peur. Il souffle le chaud et le froid . Il cherche à établir  une relation de pouvoir .
  • La personne toxique est très évasive  sur son passé, sur ses projets. Son but est de rentrer dans l’intimité de l’autre, de connaître tous ses amis, sa famille pour pouvoir ensuite l’en isoler .

3 : quelques exemples :

L’autre : 
  • contrôle mon apparence : il me donne des “conseils” sur ma coiffure, ma façon de me vêtir, mon poids…
  • me “gaslight “ : il ne prend en considération aucune de mes paroles . Il réfute ce que je dis , et s’il est pris au piège, il me fait sentir comme un menteur.
  • contrôle mes relations : après avoir connu mon entourage, ma famille, il va donner  son avis sur eux jusqu’à m’en isoler.
  • s’installe chez moi très rapidement 
  • me “lève la parole “ : lorsqu’il perd le contrôle de la situation , il coupe la communication de manière enfantine et manipulatrice.
  • se rend indispensable. 
  • impose ses activités, sa façon de voir les choses, ses endroits.
  • est jaloux.

Dès le départ d’une relation, nos sens sont en alertes. Il est important d’écouter ses ressentis et de voir les signes. Ensuite, comprendre pourquoi nous sommes pris au piège dans ce type de relation. 

Je peux vous accompagner ..