Je suis une dépensière compulsive

Sarah a 22 ans. Elle est responsable d’une boutique de prêt à porter. Elle se définit comme une dépensière compulsive. Elle achète, dépense… Puis regrette et culpabilise.  Elle nous raconte son histoire sur  le blog à la manière d’une « journal-therapie ». Merci pour ce témoignage. 

« Vous connaissez cette phrase d’Oscar Wilde ?: « Je vis tellement au-dessus de mes revenus qu’en vérité nous menons, eux et moi, une existence entièrement séparée. »

On dirait qu’il l’a écrite pour moi.

Je suis une dépensière compulsive. Qui aime acheter et puis… qui regrette !

La notion du travail 

Je travaille l’été depuis mes 16 ans. Je pense avoir la notion du travail . En effet mes parents ne m’ont pas « pourrie-gâtée » dans mon enfance. Je n’ai manqué de rien mais sans excès. Ils m’ont toujours appris la valeur de l’argent. Ils travaillent beaucoup et j’ai toujours pensé qu’ils faisaient de leur mieux pour nous. 

Dès petite, dès lors que je recevais de l’argent pour mon anniversaire ou pour Noël, je le dépensais instantanément.  Le plus souvent dans des habits ou du maquillage, des boissons…En réalité peu importe.

Mais cela a réellement commencé lorsque j’ai travaillé l’été de mes 16 ans. L’engrenage a commencé… Aussitôt mon salaire reçu, je le dépensais. Pourtant, ma mère m’a responsabilisé très vite:  j’ai pris à ma charge mon abonnement de téléphone, j’avais un budget sortie.

Le besoin d’argent 

J’étais plutôt douée à l’école mais mon seul but était de gagner de l’argent. J’ai donc décidé de faire un apprentissage en alternance. Je faisais également du baby sitting. 

Ma maman me demandait de l’argent soi-disant pour les frais de la maison. En réalité, je l’ai su plus tard, c’était pour m’aider à faire des économies. J’ai, grâce a elle, pu m’acheter une petite voiture. 

Je dépense tout ce que j’ai 

Je ne peux m’empêcher de dépenser… Aujourd’hui il ne se passe pas un mois sans que je ne m’achète rien, je ne sais pas pourquoi je suis comme ça. J’ai l’impression que m’acheter des vêtements ou des cosmétiques m’apaise sur le moment, comme un vide que je comble avec des achats. Mais instantanément,  je regrette terriblement me disant que je suis irresponsable et que c’est n’importe quoi. Je culpabilise et me jure d’essayer de me contrôler. Pourtant je récidive tous les mois. Je cache mes achats. Je n’arrive même pas à en profiter ni être contente de ce que je possède.  Je n’en peux plus, je n’arrive pas à changer. J’ai honte de mon comportement. Surtout que je n’ai pas un salaire énormissime…  Je voudrais arrêter de dépenser compulsivement. J’ai conscience que je n’ai pas besoin d’acheter autant de choses. J’en ai suffisamment. Mais c’est comme si un stress en moi me poussait à le faire pour m’apaiser, je n’ai aucune idée de pourquoi… Je n’ai que 22 ans et je voudrais changer avant que cela ne s’empire. J’ai l’impression que dépenser autant peut mettre en péril mes projets d’avenir. J’ai décidé de consulter une psy et entamer une thérapie pour comprendre. J’espère que cela va m’aider. »

Reconnaitre le syndrome du sauveur

Le syndrome du sauveur est un trouble psychique. Il se traduit par une empathie excessive vis-à-vis des autres et une envie d’ aider dans toutes situations.

Le sauveur cherche à recevoir une gratitude permanente pour exister. On parle de syndrome du sauveur lorsque ce besoin d’aider l’autre conditionne la relation.

1- Les causes :

 
Le plus souvent, le syndrome du sauveur trouve racine dans l’enfance.
La plupart des sauveurs ont été les « parents » de leurs parents ou d’un membre de leur famille touché par une dépression, une addiction, un décès… Ils sont devenus sauveurs plutôt que de rester enfant.
 
Généralement, les sauveurs ont un passé lié à l’abandon, à la perte, à des traumatismes, ou même à un amour à sens unique.
 

2 – Les différents types de sauveurs :

 
  • L’ abîmé : recherche d’être aimé et admiré, reconnu, pour compenser son image de lui-même et réparer les blessures passées.
  • Le surempathique : crainte de la distance émotionnelle. Maintient un lien émotionnel en se rendant indispensable.
  • L’humilié : recherche l’amour, l’admiration de son partenaire pour compenser un manque affectif ou un vide émotionnel.
  • L’ empathique : volonté de diminuer la distance qui existe avec son conjoint, et éviter qu’il ne réussisse de trop, par peur d’être abandonné ou qu’il n’ait plus besoin de lui.
  • Le terrorisant : contrôle physique sur son partenaire (sexuel et émotionnel (jalousie extrême) : peur non dite de l’abandon.
 
Le sauveur ne recherche pas réellement à aider mais plutôt de savoir qu’il a aidé, et de faire savoir qu’il a aidé : le but est de regonfler son égo, à ses yeux et mais aussi aux yeux du monde.
Comprendre son fonctionnement de sauveur, n’empêche aucunement  d’aider les autres, mais plutôt de le faire sans tomber dans des situations toxiques.
Le but pour le sauveur, est de lâcher prise dans ses relations.
Je peux vous accompagner …

Reconnaitre la dépendance affective

La dépendance affective consiste à combler un vide, une faille dont nous n’avons pas conscience.

Elle est assimilée à une addiction :

  • A son conjoint et à son regard
  • A ses enfants 
  • A son travail 
  • A la validation d’autrui
  • Aux schémas répétitifs 

Elle permet de combler un manque, remplir son vide intérieur coûte que coûte pour ne pas penser ni souffrir. ( Il faut noter que souvent nous n’avons aucune conscience de ce phénomène)

Les caractéristiques de la dépendance :

  • Difficulté a prendre des décisions :  besoin de la validation d’autrui
  • Crainte des conflits : de peur d’être exclu des relations
  • Peur du projet : peur d’échouer 
  • Absence de limite : difficulté à poser un cadre 
  • Satisfaire les autres : aide , quitte à s’oublier 
  • Besoin de l’entourage : pour les taches administratives, la gestion du quotidien 
  • Jalousie excessive : besoin d’être le centre
  • Peur d’être seul 
  • Addiction :  aux jeux, à alcool, au sport…

Si nous nous reconnaissons dans quelques affirmations, nous pouvons considérer que nous possédons des caractéristiques de la dépendance . 

La prise de conscience de nos  zones de vulnérabilité ,  permet de comprendre ses failles et ainsi commencer à modifier son comportement.

Je peux vous accompagner …

La peur de l’abandon…

Le syndrome d’abandon encore nommé abandonnisme est un sentiment d’insécurité permanente, lié à une peur irrationnelle d’être abandonné, laissé. La personne qui souffre d’un état d’abandonnisme est en demande constante d’affection pour combler un manque originel (séparation traumatisante du passé ou manque d’amour réel ou imaginaire).  Cela se manifeste par un besoin affectif très important.

Comment s’exprime-t-il?

Les personnes souffrant de ce sentiment ont peur d’être quittées. Elles font preuve d’une très grande exigence envers leur partenaire. Leurs attentes sont démesurées et toujours insatisfaites. La peur du rejet peut engendrer d’autres sentiments : par exemple la colère, la jalousie, et la frustration. Parfois, si cette peur est vécue de façon très négative, elle engendre  de la tristesse, de  la mélancolie voir des symptômes dépressifs .

Les conséquences :

La personne abandonnique a une incapacité à aimer et à être aimé. Elle passe son temps à tester l’autre. Tantôt , elle le rejette , tantôt elle le méprise . Elle met en place des mécanismes défensifs afin d’évaluer si l’autre restera ou non auprès d’elle. Si l’autre rompt ce lien, alors la personne abandonnique sera satisfaite de ce résultat, persuadée dans son for intérieur qu’elle ne vaut pas la peine d’être aimée. Ainsi, elle vient vérifier auprès des autres sa Vérité : « je suis faite pour être abandonnée ». À force de pousser l’autre dans sa mise à l’épreuve , l’autre ne peut plus rester. 

Son origine :

Le syndrome d’abandon fait suite à un traumatisme qui n’a pas été intégré. Il résulte de carences affectives qui ont eu lieu dans la petite enfance. Il prend naissance dès nos premières relations affectives avec notre mère ou la personne maternante. C’est  à travers elle, que nous sommes censés connaître l’amour et la sécurité. Si à un moment de la grossesse, de la toute petite enfance, ou de l’enfance, l’individu a vécu une angoisse et s’est fixé dessus, il rejouera ce sentiment tout au long de sa vie 

En effet, à  l’origine de l’abandonnite, il y a toujours un abandon « vécu ». Le souvenir de cet épisode n’est bien sûr pas toujours conscientisé et la personne souffrant de ce syndrome n’arrive que très rarement à l’associer .

Reconnaitre sa souffrance :

Il est possible d’atténuer ce sentiment, voir en guérir, mais pour cela il est impératif de reconnaître sa souffrance. Faire un travail sur soi est une manière d’essayer d’en déterminer les causes. Nous avons rarement conscience de l’origine de nos troubles affectifs, mais en apprenant à les identifier, nous pouvons être capables de les transformer.

Les angoisses dûes au sentiment d’abandon :

La personne  pense être indigne d’être aimée. De ce fait, elle ressent souvent de la culpabilité et un grand sentiment de dévalorisation d’elle-même. Ce qui induit un repli sur soi ainsi qu’une dévalorisation. Souvent une problématique de dépendance affective s’ajoute au sentiment d’abandon : le besoin de toujours être rassuré par son partenaire. Malheureusement, la demande est tellement constante qu’elle éloigne l’autre. 

Par ailleurs, parfois, les abandonniques souffrent d’addictions. En effet, les drogues, l’alcool, la nourriture… peuvent combler un vide et représenter des objets fiables, permanents et qui ne les abandonneront pas. Elles sont alors en maîtrise de l’objet . 

Sortir de ce sentiment :

Pour se sortir de cette spirale infernale entre le besoin de reconnaissance et le rejet,  nous pouvons entreprendre une thérapie. Ce travail permet de comprendre son fonctionnement. Observer ses relations et les schémas récurrents que nous vivons, permettra de poser un regard objectif. En travaillant sa confiance en soi et surtout son estime de soi , vous gagnerez peu à peu en confiance et en acceptation…Je peux vous accompagner …