Je suis une dépensière compulsive

Sarah a 22 ans. Elle est responsable d’une boutique de prêt à porter. Elle se définit comme une dépensière compulsive. Elle achète, dépense… Puis regrette et culpabilise.  Elle nous raconte son histoire sur  le blog à la manière d’une « journal-therapie ». Merci pour ce témoignage. 

“Vous connaissez cette phrase d’Oscar Wilde ?: « Je vis tellement au-dessus de mes revenus qu’en vérité nous menons, eux et moi, une existence entièrement séparée. »

On dirait qu’il l’a écrite pour moi.

Je suis une dépensière compulsive. Qui aime acheter et puis… qui regrette !

La notion du travail 

Je travaille l’été depuis mes 16 ans. Je pense avoir la notion du travail . En effet mes parents ne m’ont pas “pourrie-gâtée” dans mon enfance. Je n’ai manqué de rien mais sans excès. Ils m’ont toujours appris la valeur de l’argent. Ils travaillent beaucoup et j’ai toujours pensé qu’ils faisaient de leur mieux pour nous. 

Dès petite, dès lors que je recevais de l’argent pour mon anniversaire ou pour Noël, je le dépensais instantanément.  Le plus souvent dans des habits ou du maquillage, des boissons…En réalité peu importe.

Mais cela a réellement commencé lorsque j’ai travaillé l’été de mes 16 ans. L’engrenage a commencé… Aussitôt mon salaire reçu, je le dépensais. Pourtant, ma mère m’a responsabilisé très vite:  j’ai pris à ma charge mon abonnement de téléphone, j’avais un budget sortie.

Le besoin d’argent 

J’étais plutôt douée à l’école mais mon seul but était de gagner de l’argent. J’ai donc décidé de faire un apprentissage en alternance. Je faisais également du baby sitting. 

Ma maman me demandait de l’argent soi-disant pour les frais de la maison. En réalité, je l’ai su plus tard, c’était pour m’aider à faire des économies. J’ai, grâce a elle, pu m’acheter une petite voiture. 

Je dépense tout ce que j’ai 

Je ne peux m’empêcher de dépenser… Aujourd’hui il ne se passe pas un mois sans que je ne m’achète rien, je ne sais pas pourquoi je suis comme ça. J’ai l’impression que m’acheter des vêtements ou des cosmétiques m’apaise sur le moment, comme un vide que je comble avec des achats. Mais instantanément,  je regrette terriblement me disant que je suis irresponsable et que c’est n’importe quoi. Je culpabilise et me jure d’essayer de me contrôler. Pourtant je récidive tous les mois. Je cache mes achats. Je n’arrive même pas à en profiter ni être contente de ce que je possède.  Je n’en peux plus, je n’arrive pas à changer. J’ai honte de mon comportement. Surtout que je n’ai pas un salaire énormissime…  Je voudrais arrêter de dépenser compulsivement. J’ai conscience que je n’ai pas besoin d’acheter autant de choses. J’en ai suffisamment. Mais c’est comme si un stress en moi me poussait à le faire pour m’apaiser, je n’ai aucune idée de pourquoi… Je n’ai que 22 ans et je voudrais changer avant que cela ne s’empire. J’ai l’impression que dépenser autant peut mettre en péril mes projets d’avenir. J’ai décidé de consulter une psy et entamer une thérapie pour comprendre. J’espère que cela va m’aider.”

Maman de 2 enfants, je suis à bout!

Celia est la maman de 2 enfants de 3 ans et 18 mois. C’est une maman heureuse mais à bout. Fatiguée, énervée, elle a du mal à accepter son quotidien. Entre culpabilité, peur du burn-out et résignation, elle nous raconte son histoire sur  le blog à la manière d’une « journal-therapie ». Merci pour ce témoignage. 

“Je m’appelle Célia, j’ai 34 ans. J’ai toujours voulu être maman. Dès mon plus jeune âge, je me suis toujours projetée dans ce rôle là. Je m’imaginais épanouie, aboutie, accomplie. J’ai rencontré mon compagnon il y a 4 ans. Tout de suite, je lui ai parlé de mon désir d’enfant. J’allais avoir 30 ans, c’était le bon moment. Je suis immédiatement tombée enceinte de Mila, puis 15 mois plus tard de Léo. Je suis aide soignante. Pour profiter au maximum de mes enfants, j’ai souhaité bénéficier d’un congé parental . Je suis donc mère au foyer : mon quotidien c’est les enfants, le ménage, les courses, les siestes, les repas, les bobos… je l’ai voulu et j’aime être chez moi mais par moment, je suis à bout ! surtout depuis l’arrivée de mon dernier. J’ai peur de faire un burn-out.. et je culpabilise. Car j’ai tout pour être heureuse.

J’ai l’impression de ne plus exister en tant que femme. Je n’ai pas forcément d’envie particulière, je crois que j’ai juste besoin de calme et de silence. Pouvoir me laver sans me dépêcher, passer du temps sur les réseaux, lire… même me laver tout court. J’ai besoin de dormir une nuit entière, je rêve d’une grasse matinée….

Mon mari rentre tard. Il arrive pour le coucher des enfants . Un grand moment !

J’aime mes enfants mais je suis à bout!

Mes enfants ont seulement 18 mois d’écart et sont très demandeurs . Je trouve que je n’arrive pas à leur donner assez d’attention tellement je suis débordée par moment. Je culpabilise de ne pas être la maman que j’imaginais. Ce que je trouve le plus difficile? gérer les cris. Ils ne s’expriment que de cette façon comme ils ne savent pas encore parler. Du coup, qu’ils soient énervés, contents ou qu’ils veuillent quelque chose, ils crient.

J’ai l’impression de passer mon temps à râler sur tout le monde… Je ne me reconnais plus…

Il faut aussi gérer les journées à 1000 à l’heure, même quand on n’a pas eu son quota de sommeil : avec 2 enfants en bas âge il y en a toujours un qui se réveille la nuit.

J’ai hâte qu’ils  grandissent un peu, qu’on puisse retrouver des activités familiales comme aller la plage sans que ce soit l’expédition, manger au restaurant ou faire une sortie autre que le parc près de la maison.

Ma charge mentale me pèse…

Dès que nous partons en balade, je dois penser à tout et pour tout le monde. J’ai l’impression de ne pas profiter. Mais même si en ce moment je trouve ma vie compliquée, c’est aussi grâce à eux que je suis heureuse. Mes enfants vont bien, nous rions beaucoup. J’ai cette chance de partager leur quotidien et les voir grandir.

Cependant, je n’arrive pas à relativiser. Je me demande parfois si je ne souffre pas d’une dépression. J’ai peur du burn-out. Je pleure souvent, mon mari ne comprend pas. Cela me permet de vider mon trop plein d’émotions. Tous les soirs, je me dis que je devrais reprendre une activité autre que les enfants. Le matin, j’oublie tout et je reprends ma journée.

Je n’ai pas envie de donner l’impression que je me plains.  Je culpabilise déjà tellement. Quoi qu’il en soit,  livrer mes émotions, mes ressentis me fait du bien. Je pense consulter une psy…
Je me dis qu’un jour, ils seront grands et que je serais “peut-être” nostalgique de cette période.”

Je souffre d’un Covid long

Eléonore a 54 ans. Banquière, elle a deux grands enfants.  En avril 2020, elle contracte le Covid. 2 ans et demi après, elle a toujours des symptômes : elle souffre d’un Covid long. Elle nous raconte son histoire sur le blog à la manière d’une « journal-thérapie ». Merci pour ce témoignage.

“Tout a basculé en Avril 2020, quand j’ai contracté le Covid-19. Nous sommes en plein confinement. Je suis banquière. Je n’ai aucune comorbidité. Je suis donc placée 3 jours en télétravail mais je me rends   aussi à la banque : je suis “essentielle”. Un matin, je me sens fiévreuse, fatiguée. J’ai mal à la tête. J’ai le covid 19. J’ai peur, nous n’avons aucun recul, les infos sont inquiétantes. Je m’isole.

2 ans et demi après, je ne peux toujours pas reprendre le travail.

J’ai un Covid long :

Fatigue intense, vertiges et tachycardie font désormais partie de mon quotidien. Je souffre aussi d’hyperthermie, avec une température corporelle qui dépasse régulièrement les 39 degrés. Je peux me sentir mal d’un coup et devoir m’allonger immédiatement. De ce fait, je ne peux plus conduire. 

Je souffre d’un covid long : je ne suis plus contagieuse mais j’ai conservé les symptômes.

Heureusement, j’ai la chance d’être suivie par des spécialistes qui m’accompagnent pour traverser cette épreuve. Je consulte aussi une psy. Je suis dévastée physiquement mais aussi psychiquement.

Ma vie en suspens :

 

Je suis usée physiquement et moralement. Je suis en arrêt maladie depuis avril 2020.  je n’arrive plus à   me projeter dans l’avenir. Tout est mis en suspens, je ne peux pas reprendre mon travail. 

À 54 ans, c’est difficile à accepter. C’est terriblement frustrant et insécure. Je me sens impuissante.  j’essaie de me bouger, mais je ne vois aucune amélioration pour l’instant.

L’injustice :

Pourquoi moi ? j’étais sportive, en bonne santé. J’étais hyper active, mince et surtout aucune pathologie ni comorbidité. Certains ont un petit rhume avec le Covid, moi je suis malade depuis deux ans et demi. Je ne comprends pas, je trouve cette situation terriblement injuste.

La peur

Je suis tout le temps fatiguée. La chaleur de l’été a été très difficile à gérer. J’ai même cru un moment que j’avais encore attrapé le Covid ! 

 Je prends du Doliprane tous les jours.  En effet pour le moment, il n’y a pas vraiment de médicament pour traiter le Covid.

Je suis cloitrée chez moi, je n’ai presque aucune vie sociale :  j’ai peur de l’attraper à nouveau.

Je ne me reconnais plus :

J’ai beaucoup maigri, J’étais déjà mince mais désormais je pèse 48 kg

C’était mon poids lorsque j’avais 25 ans ! Ma vie se résume à Netflix, médecin et psy. Je ne peux que la remercier. Ma psy m’ écoute,  me comprend, ne me juge pas. Mes séances sont ma seule bouffée d’air et de plaisir.

Mon cas n’est pas isolé. Je sais que je ne peux qu’aller mieux. Mais quand?”

 

“J’ai 28 ans, et j’ai un cancer du sein”

Julie a 28 ans. Elle a une petite fille de a 2 ans et demi. Il y a 2 ans, elle a appris qu’elle était atteinte d’un cancer du sein.  Elle nous raconte son histoire sur le blog à la manière d’une « journal-thérapie ». Merci pour ce témoignage.

« Au départ, en septembre 2020, j’ai simplement senti une petite douleur en bas de l’aisselle. Je me préparais pour mener ma fille à la crèche  et je me suis simplement dit que j’en parlerais à ma gynécologue lors de mon rendez-vous pour le contrôle du stérilet.

En octobre, ma gynécologue sent effectivement cette masse, elle est très douloureuse au toucher et elle préfère me faire passer une échographie qui montre une boule. Je fais donc une mammographie,  puis une biopsie, pour vérifier et finalement confirmer qu’il s’agissait bien d’une tumeur cancéreuse. J’avais un cancer du sein à 28 ans. Les statistiques d’avoir un cancer du sein à mon âge sont infimes et pourtant ça m’est tombé dessus.

J’avais le cancer du sein

Mon conjoint était avec moi quand je l’ai appris : on a pleuré ensemble. Nous étions sonnés. Nous sommes allés chercher notre fille. C’était le jour de ses 6 mois.

On l’a annoncé à nos parents, nos amis, à mon patron, puis mes collègues de travail.

J’ai commencé les traitements de chimiothérapie : 6  au total

Avec une toute petite fille c’était vraiment difficile, mais mon conjoint et mes parents s’occupaient d’elle. Je restais 2 jours chez mes parents après chaque traitement. Ma maman s’occupait de moi, faisait à manger, cela me permettait de reprendre des forces.

Mes cheveux sont tombés. Je me suis demandée si je voulais mettre une perruque. Non, un joli foulard me convenait.

C’est difficile d’avoir un cancer quand on est jeune, mais le positif c’est qu’on est quand même assez en forme pour vivre les effets secondaires de la chimiothérapie.

La première chimio, je l’ai trouvée difficile : c’était l’inconnu, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je n’aurais jamais pu imaginer pouvoir rester si active. J’avais arrêté de travailler, mais je pouvais gérer ma maison, m’occuper de ma fille, boire des verres avec mes amies.

Même dans le négatif, je tentais de trouver du positif. 

J’avais un bébé. Je n’avais pas le temps de m’apitoyer sur mon sort.

J’ai eu une mastectomie totale du sein droit. Les médecins ont préféré tout enlever pour ne pas prendre de risques. Je me suis sentie en sécurité de me faire enlever la tumeur.

Pendant la chimiothérapie et la radiothérapie, j’étais sûre que j’allais m’en sortir. C’était mon cas, et c’est le « après » que j’ai trouvé plus difficile. Pendant la maladie et les traitements, on se bat pour s’en sortir, mais après il ne reste plus qu’à espérer de pas avoir de récidive.

J’ai consulté une thérapeute

Cela a été ma meilleure décision. Ma psy était neutre et à l’écoute.  Elle savait ce par quoi je passais, les statistiques, le processus, etc. Ce serait mon conseil pour les personnes vivant la même chose que moi : aller consulter. Je la voyais tous les 15 Jours. Je parlais de mon cancer du sein mais aussi de mes doutes, de mon couple, de ma fille, de ma peur de l’avenir…

Petit à petit, j’allais mieux. J’ai donc espacé les séances.  Ces moments restent encore aujourd’hui précieux pour moi.

Aujourd’hui, je suis censée être en rémission. Cependant, je vis dans la peur. Dès que j’ai une douleur quelque part, je me demande toujours si le cancer est en train de revenir.  le temps est mon meilleur allié.

Je continue de consulter

C’est comme mon filet de sécurité.

Je n’ai plus mes règles, j’ai  des bouffées de chaleur : je suis comme une jeune ménopausée. Aujourd’hui, j’aimerais avoir un nouvel enfant. Le processus sera compliqué mais je me projette, je vis!”

 

Je suis la maman d’un enfant autiste

Melissa  a 34 ans. Elle est architecte, en couple depuis  7 ans. Elle est maman de 2 enfants de 4 ans  et 2 ans. Elle nous raconte comment elle a été interpellée par le comportement de son fils.  Jusqu’au diagnostic. Matéo souffre de troubles autistiques. Elle nous confie son histoire sur  le blog à la manière d’une « journal-therapie ». Merci pour ce témoignage. 

“Mon fils Mateo est un petit garçon qui a été diagnostiqué autiste en 2019. 

Je témoigne pour que vous appreniez un peu à le connaître, et ainsi être plus à l’aise et moins inquiets en présence.

Mateo est né à terme. Une grossesse parfaite. Un bébé désiré.

Après quelques jours à la maternité, nous sommes rentrés à la maison. Il ne dormait pas : ni les siestes, ni les nuits , et ce jusqu’à ses deux ans. C’est une particularité des autistes : les difficultés à trouver le sommeil.

Mateo avait besoin d’être bercer constamment, je lui chantais des chansons, parfois toute la nuit.

Il aimait manger, c’était un beau bébé potelé. Très vite le sein ne suffisait plus, il voulait manger comme nous. Je l’ai diversifié dès 3 mois et demi.

Il a toujours été  en avance sur beaucoup de choses. Il s’est assis tôt, s’est mis debout ,  a dit  “papa” et “maman”. Dès qu’il a commencé  à ramper, je ne pouvais plus le lâcher des yeux. Depuis  ce moment là, je le surveille activement, il ne cherche à faire que des choses dangereuses et interdites. Mateo ouvre et ferme les placards, éteint et allume les lumières, c’est le debut des actions stéréotypées, qui sont fréquentes chez les autistes.

Je commence à être étonnée…

Il ne  parle toujours pas, mais arrive à se  faire comprendre en m’amenant  vers ce que qu’il veut et en mettant sa main dessus. Si je ne comprends pas il hurle… souvent. Il ne supporte pas la frustration.

Il apprend  à marcher, fait des puzzles, reconnaît les lettres les chiffres. Il enchaîne les activités. Je le trouve en avance, il m’épuise. Il demande une attention constante. mais c’est mon premier enfant, je n’ose pas comparer.

Nous décidons d’avoir un autre enfant. Anna arrive dans nos vies. Immédiatement, Mateo l’aime, mais ne supporte pas ses pleurs. Les autistes ont parfois du mal avec les bruits forts ou stridents, ou inhabituels.

La directrice de la crèche m’interpelle sur le fonctionnement de mon fils . Je lui fais faire un dépistage précoce : troubles autistiques. 

Tout s’explique. Même , si sur le coup son Papa n’y croit pas vraiment : les  crises de frustration lors des changements d’activités, les gestes des bras et des mains lorsqu’il est content (flapping), l’hyperactivité, les difficultés pour se faire obéir, le peu de sommeil…

Nous décidons de faire corps et de le faire évoluer du mieux que nous pouvons. Il commence enfin à aligner quelques mots, laborieusement. C’est une action qui lui coûte beaucoup, mais il fait des efforts. 

Nous faisons une demande d’AVS, pour l’intégrer à l’école. Tout le monde est optimiste pour son avenir , moi j’ai peur .

J’ai peur qu’il soit rejeté, qu’on regarde Mateo comme un enfant différent, qu’on  le trouve méchant parce qu’il est brute. Il ne sait pas exprimer ses émotions, il crie beaucoup. 

Il n’est qu’en petite section de maternelle, mais je vois la différence entre lui et ses camarades. La maîtresse est super, l’AVS aussi. Nous avons de la chance. 

La chance d’avoir eu un enfant comme celui-ci, un enfant qui va bien. Qui est capable de nous ouvrir au monde.

Nous recevons beaucoup. Mateo joue avec les enfants de nos amis. Il est en recherche d’amitié mais je vois bien que c’est difficile d’établir le contact.

Je lis beaucoup de blogs, suis sur des groupes Facebook. Un jour j’aimerais intégrer des associations. Pour le moment, nous nous adaptons. Nous sommes fiers de notre famille extra-ordinaire. Même si être maman d’un enfant autiste était loin de nos projections, nous le remercions de nous avoir choisis.”

Je suis amoureuse d’un manipulateur

Sophie a 38 ans. Il y a 3 ans elle est tombée amoureuse de son patron : un homme parfait qui s’est révélé être un manipulateur. Aujourd’hui, guérie de son emprise, Sophie tente de se reconstruire. Elle nous raconte son histoire sur le blog à la manière d’une « journal-thérapie ». Merci pour ce témoignage.

« Je suis assistante de direction. C’est très cliché, mais très vite, je suis tombée sous le charme de mon directeur. Et c’était réciproque. Notre histoire a commencé comme un conte de fées : projets d’avenir à deux, voyages… Mais très vite, les choses se sont gâtées. J’ai réalisé qu’il voyait d’autres personnes. Je l’ai même surpris en pleine action avec une autre femme… il passait d’une femme à l’autre, sans aucun remord. Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai accepté… il « me retournait le cerveau ». Je voulais le croire… alors, une longue descente aux enfers a commencé… elle a duré 3 ans.

J’ai commencé à souffrir. Il soufflait le chaud et le froid. Il était tantôt adorable, bourré de bonnes attentions, voulait me faire plaisir, puis sans aucune explication il devenait froid, méprisant, méchant.

Comme je ne comprenais pas, je culpabilisais. Je m’en voulais, et je m’excusais. Plus il me sentait faible, plus il me soumettait. Et moi, je perdais toute confiance en moi. Je pensais que s’il n’était plus dans ma vie, je ne vivrais plus. Même, que je ne rencontrerais plus jamais personne.

Devant les autres collègues du bureau, il était charmant, flatteur, semblait à l’écoute et sûr de lui, prêt à rendre service. Tout le monde l’adorait.

Un jour, il est allé trop loin. Il m’ a insulté car je ne l’avais pas assez excité au lit. Il m’a jeté mes affaires à la figure. J’étais humiliée. Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. J’ai eu peur. C’était violent, déstabilisant.

Je me suis confiée à ma meilleure amie. Je ne pouvais plus travailler à ses côtés. Alors,  j’ai démissionné. J’ai cru que je pouvais m’en sortir.

Malheureusement je suis a nouveau tombée dans ses griffes.

J’étais sous emprise. J’étais devenue une proie. Et lui s’amusait de ça.

Même, il était excité de me voir souffrir. J’avais maigri de chagrin : il se moquait de mes formes d’enfant. Je ne me maquillais plus. Il me trouvait trop aguichante alors je voulais correspondre à ses attentes . Il me trouvait ridée, n’avait plus envie de me faire l’amour. Par contre , je continuais à lui donner du plaisir . En bon petit soldat, je réalisais ses fantasmes. Il me dictait ses volontés.

Je ne travaillais plus, j’étais au chômage. Retrouver un job, c’était le risque d’être moins disponible.

Alors je restais chez moi. A l’attendre. Notre couple était  une suite de départs, de silences, de réconciliations, un cycle infernal…

J’étais détruite. Mais je l’aimais . Et le pire, c’est que je pensais que lui aussi. Je me disais « il ne sait pas aimer, il m’aime mal »

J’ai voulu me suicider. Pour qu’il soit à mon chevet, me réconforte… Il n’a même pas daigné prendre de mes nouvelles.

Mes parents sont venus me chercher. Ils m’ont hébergé chez eux.  J’etais perdue, je n’avais plus de repères. J’ai changé de numéro de téléphone.

Aujourd’hui, je me reconstruis au quotidien. J’ai beaucoup travaillé sur moi pour comprendre les raisons qui m’ont conduites vers ce genre d’individu. Je suis consciente d’avoir ma part de responsabilité. J’ai perdu confiance mais je crois toujours au bonheur…. »

“J’ai une double vie depuis 20 ans”

Cathy, 50 ans, vit une grande histoire d’amour avec Thierry depuis trente ans. Elle entretient parallèlement une liaison régulière et clandestine avec Éric depuis 20 ans. Elle trouve son équilibre dans cette double vie. Elle nous raconte son histoire sur le blog à la manière d’une « journal-thérapie ». Merci pour ce témoignage.

« Je m’appelle Cathy, j’ai 50 ans, un bon boulot et surtout je suis mariée depuis 30 ans avec Thierry. Ensemble, nous avons 2 enfants. Nous nous aimons. Pourtant, j’entretiens une relation depuis 22 ans avec Éric. Ensemble, nous vivons une relation régulière mais clandestine.

J’ai aimé  Thierry dès notre première rencontre . Nous avions 20 ans. Immédiatement, j’ai su que nous pouvions construire une relation durable. Mais peut-on passer toute une vie avec quelqu’un ? À l’époque, déjà, cela me questionnais. Je l’aimais, mais j’aimais aussi l’aventure, la sexualité, l’adrénaline, séduire …  cependant, j’ai très vite refoulé ce besoin, ces envies. Tromper mon compagnon ne faisait pas parti de mes valeurs ni de mon éducation.

Nous nous sommes rapidement installés ensemble, puis nous avons eu deux garçons. Dans la logique, nous avons acheté une maison. L’hiver, nous partions au ski, l’été à la mer. Notre couple était simple, nous n’avions pas de prise de tête.

Devant l’école maternelle, j’ai rencontré Éric, un parent d’élève, camarade de mon fils.Nous avons résisté 3 ans à l’attirance que nous éprouvions. J’avais 30 ans. 

Puis, nos enfants sont passés au CP. Ce qui devait arriver, arriva. Nous avons cédé à la tentation. Nos conjoints et nos enfants se connaissaient, nous étions tous les deux heureux en couple. Mais, notre relation était très forte, très intime, très précieuse . Et surtout très clandestine!  : c’était très clair entre nous : pas question de mettre  nos familles en péril.

Je devais bien me l’avouer, cette situation me comblait. Les deux histoires étaient tellement différentes que je n’avais pas l’impression de tromper Thierry. Je ne me disais jamais que j’avais un amant. Même si dans la réalité, nous vivions une véritable histoire d’amour. Parfois, je me sentais coupable, j’avais peur que mon mari découvre ma double vie. Mais en même temps, j’apprenais à me connaître, Éric me permettait d’être moi-même.

Je m’étais fixée des limites : que personne ne soit au courant, que Thierry soit toujours prioritaire et surtout ne faire souffrir personne. Mon mari serait dévasté. Dans mes moments de doute, j’étais effondrée lorsque je m’imaginais le pire. Cela peut paraître idiot mais je me considère comme quelqu’un de fidèle. 

Avec Éric, notre histoire dure. Je me sens chanceuse d’avoir rencontrer quelqu’un comme lui avec qui une telle liberté est possible. 

Cependant, aujourd’hui il souffre de la situation. De son côté, ça va moins bien avec sa femme. Je sens qu’il veut me faire prendre des risques. Cela, je ne lui permets pas.

Quelquefois, je pense mettre fin à notre relation. A cette double vie. Je suis certaine que nous nous aimerons toute notre vie. Notre  relation est vraiment sincère. Je rejette le moment où nous allons nous séparer. D’avance, je sais que je vais être malheureuse. Mais ma priorité c’est mon mari. »

“La journal-thérapie” : se raconter

“Écrivez! Noircir le papier est idéal pour s’éclaircir l’esprit” – Aldous Huxley 

Nous avons  souvent un peu de réticence à écrire… surtout lorsqu’il s’agit de nous, de notre histoire.

Nous  trouvons  la démarche trop prétentieuse, nous avons peur de nous livrer… est ce que je suis intéressant? Pourtant les bénéfices sont nombreux. Autant pour nous, que pour les autres. C’est la journal-thérapie.

1 – L’ écriture thérapeutique :

L’écriture thérapeutique est aussi appelée la « journal-thérapie ».

C’est une thérapie sur soi, pour soi. Nous nous livrons à un journal intime. L’écriture peut être un livre, des lettres non envoyées , ou même des poèmes, un blog, des forums…

Grâce a l’écriture nous posons des mots, nos maux. Nous prenons alors  du recul, de la distance. 

2 – Les bienfaits :

En prenant du temps pour écrire, nous prenons du temps pour nous raconter. Nous ne sommes alors plus timide, ni triste, ni victime. Nous sommes témoignant.

En écrivant, nous reformulons ce que nous vivons . Ce procédé libère les tensions et permet de voir les choses de façon plus claire. Les mots sont posés.

3 – Le témoignage : 

L’idée est de poser par écrit un morceau de son histoire, une anecdote, un ressenti. L’intérêt de cet exercice est multiple.

–  Pour celui qui écrit : déposer son témoignage permet de canaliser ses émotions, mieux vivre au quotidien, s’épancher, créer, poser les mots, synthétiser et choisir les mots pour raconter son histoire

–  Pour celui qui lit : lire un témoignage est important. A la lecture de l’histoire, nous nous sentons moins seuls. Nous conscientisons des schémas.Mais surtout, nous relativisons ce que nous vivons et prenons conscience de la réalité plus rapidement.

Je constate  au quotidien les bienfaits de l’écriture. Ainsi, j’ai eu l’idée de proposer un nouvel outil sur le blog. Envoyez moi vos anecdotes, votre histoire, vos ressentis, vos billets d’humeur. Ils peuvent être écrits, de manière synthétique, romancée, à votre image.

Je m’occupe de l’orthographe , de la mise en page, de l’anonymat.

Je vous souhaite de passer un bon moment d’écriture… et de lecture. Merci pour votre participation.